Le plan de développement de la filière gaz véhicule de l’AFGNV

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Le plan de développement de la filière gaz véhicule de l’AFGNV

« Le gaz a un vrai rôle à jouer dans le mix énergique des transports, a souligné Jean-Claude Girot, le président de l’AFGNV. La filière est prête à s’engager, et attend un signal fort des pouvoirs publics pour mettre en confiance les investisseurs. » L’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV) a remis aux services du ministère de l’Énergie un rapport* portant sa vision du marché du véhicule gaz à l’échéance 2020, ainsi que des perspectives de développement à l’horizon 2030, a-t-elle indiqué le 21 mars. Coordonné par GRTgaz, le rapport propose une réponse à la directive européenne « AFI » du 22 octobre 2014, qui porte sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs, en vertu de laquelle chaque État membre doit définir d’ici le 18 novembre 2016 un cadre d’actions national. Pour l’AFGNV, le développement d’un parc de 11 000 poids lourds et de 20 000 véhicules utilitaires fonctionnant au gaz naturel, d’ici à 2020, nécessiterait de porter le réseau d’avitaillement à environ 250 stations publiques, contre une quarantaine actuellement, pour un investissement de quelque 200 millions d’euros. « Les investissements dans ces stations pourront être portés en grande partie par les acteurs privés moyennant le maintien des mesures incitatives actuellement en vigueur, et en particulier le maintien de l’écart de fiscalité entre le gaz et le diesel jusqu’en 2025, à l’instar des dispositifs adoptés au Royaume-Uni, en Italie ou en Allemagne », recommande l’AFGNV.

Le document préconise également l’adoption de mesures incitatives complémentaires, comme des soutiens à l’investissement pour compenser l’écart à l’achat des véhicules gaz par rapport au diesel. Et souligne que les infrastructures gazières (réseaux, stockages, terminaux méthaniers) sont « déjà correctement dimensionnées pour raccorder ces futures stations, et constituent un actif solide qui facilitera la construction de l’écosystème GNV ». Au-delà de 2020, le développement de la filière dépendra, selon l’AFGNV, d’une part de la poursuite de la progression du gaz sur le segment des poids lourds, et d’autre part de la place que prendra le gaz sur le segment des véhicules utilitaires.

 Source de l’article ENERPRESSE l Le 23 Mars 2016