biométhane

L’avenir est à construire

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Le 1er think tank dédié au biométhane, France Biométhane, ainsi que le premier observatoire indépendant dédié au biométhane ont été lancés le 06 avril 2016. Cet observatoire indépendant permet de suivre le marché et les perspectives du biométhane en France et en Europe.

L’objectif : aller vers l’acceptation sociétale et l’image du biométhane

Le Think Tank France Biométhane

Ce think tank, à présidence tournante d’une durée de 2 ans, vise à accélérer l’acceptation sociétale et l’image du biométhane. Cédric de Saint Jouan en assurera la présidence pour ce premier mandat. Simon Clodic (Cryo Pur) a été nommé Secrétaire du think tank et Frédéric Flipo (Evergaz), trésorier. France Biométhane communique et assure sa visibilité grâce à un site internet.

Experts, professeurs, chercheurs, universitaires, industriels, techniciens et financiers, à l’instar de Philippe Chalmin, professeur à Dauphine, économiste et spécialiste des matières premières, de Denis Clodic, co-lauréat du Prix Nobel de la Paix 2007, font partie de ce think tank voulu par Cédric de Saint Jouan, expert en énergie renouvelable et président du groupe Vol-V. Cédric de Saint Jouan en assurera la présidence pour deux ans. Le cabinet de consulting spécialisé dans le domaine de l’énergie, Sia Partners assure avec le think tank France Biométhane l’observatoire du biométane.

La Banque Populaire Atlantique, experte dans ce secteur, fait également partie de ses membres fondateurs.  Ainsi qu’Alain Planchot, président d’Evergaz, Frédéric Flipo, Directeur Général Délégué d’Evergaz, Pierre de Froidefond et Hervé Lucas, cofondateurs de Cap Vert Energie. L’association des agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF) est représentée par Jacques-Pierre Quaak. GRTgaz par Julien Schmit (responsable du projet biométhane). GRDF par Bertrand de Singly, délégué stratégie et Cryo Pur par Simon Clodic. Enfin, le groupe Air Liquide est représenté par Pierre-Emmanuel Meyers, Directeur du marché biométhane.

Benchmark Européen

Après avoir rencontré le cabinet de Ségolène Royal et différents parlementaires, la jeune structure rencontrera au mois de juillet et août les vice-présidents chargés du développement durable des 13 régions françaises. Puis en septembre certains candidats à la primaire des Républicains pour les mobiliser sur cette énergie de demain. Également, cela sera l’occasion de leur montrer le retard de la France dans ce domaine par rapport aux autres pays européens. France Biométhane et Sia partners s’appuieront sur une étude réalisée par ce dernier. Le benchmark du biométhane dans les pays européens.

Sia Partner

« Dans cette seconde édition de l’observatoire, Sia Partners propose un benchmark européen sur 9 pays afin d’évaluer la taille du marché et son évolution. L’Allemagne représente de loin le premier marché de la filière en Europe avec plus de 180 unités en opération en 2015. Derrière, Le Royaume-Uni a connu la plus forte dynamique avec 51 unités mises en opération en moins de 4 ans, rattrapant la Suède, pays historique de la filière. Malgré la limitation des cultures énergétiques au sein de plusieurs pays de l’Union européenne, la filière dispose d’un nombre important d’unités, notamment en Allemagne et en Autriche». Souligne Charlotte de Lorgevil (Sia Partners).

Puis, Cédric de Saint Jouan complète le propos en rappelant qu’aujourd’hui. « Encore peu sollicitées en Europe, les unités de stockage (ISDND) et les unités de traitement des eaux (STEP) représentent un axe de développement important de la filière dans les années à venir. La France montre sa volonté de développer le biométhane en proposant la plus grande variété de mécanismes d’aides.»

L’Allemagne, seul pays à avoir diminué les aides pour le biométhane

L’Allemagne est le seul pays à avoir diminué les aides pour le biométhane, un signe de maturité pour la filière. A l’exception de la Suisse et de la Suède tous les autres pays ont introduit de nouveaux mécanismes d’aides entre 2012 et 2016 »…

Les propositions ne manquent pas, dont les principales sont au nombre de trois:

  1. Faciliter l’obtention des autorisations administratives et l’exploitation des centrales de production pour atteindre les objectifs de production de biométhane. Il s’agira de systématiser la prolongation du délai de réalisation au titre des autorisations ICPE (aujourd’hui de trois ans). De lutter contre les recours abusifs notamment en limitant la période de recours et de faciliter l’homologation automatique des digestats. Cela, pour les installations utilisant des substrats d’origine agricole et agroalimentaires.
  2. Instaurer la confiance des acteurs bancaires pour faciliter la réalisation des installations. Pour cela, il est jugé nécessaire de maintenir le niveau du tarif d’obligation d’achat et l’étendre de 15 à 20 ans. Ceci pour allonger la durée des crédits. Aussi, d’accorder la possibilité pour les installations de cogénération existantes de produire du biométhane en les faisant bénéficier du tarif d’obligation d’achat. Enfin, afin de favoriser des fonds de garantie bancaire en complément de la démarche en préparation à la BEI.
  3. Favoriser l’utilisation du biométhane comme biocarburant. Pour cela, il serait nécessaire d’étendre le tarif d’achat du biométhane injecté dans le réseau au biométhane non injecté. De reconnaître le bioGNV comme un biocarburant avancé. De prendre en compte le caractère décarboné du bioGNV dans la TICPE. D’exonérer la consommation de biométhane, y compris le biométhane carburant. Aussi, étendre le tarif d’achat de la Contribution Climat Energie et d’inciter les transporteurs et les collectivités à utiliser le bioGNV. Enfin, inciter aux investissements pour le maillage du réseau de distribution du bioGNV.

Le biométhane, au centre de l’économie circulaire

Ce secteur, très actif en Europe du Nord, commence, en France, à se structurer. Nouvel axe fort de la transition énergétique, le biométhane est au centre de l’économie circulaire. En effet, puisqu’il vise à transformer les déchets en matières premières réutilisées pour la conception de produits ou pour toutes autres utilisations. Par exemple, diminuer le gaspillage et l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins. Les projets de méthanisation vont permettre de produire localement une énergie renouvelable et de contribuer à atteindre les objectifs fixés.
La filière biométhane s’est dotée d’objectifs ambitieux : en 2014, la Ministre Ségolène Royal avait annoncé l’objectif de développer près 1500 installations en 3 ans. La progression sera considérable pour les installations. Elles devraient être au nombre de mille en 2020.
En 2030, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, le gouvernement a fixé comme objectif de compter dans le réseau de gaz 10 % de biométhane. Sa production devrait atteindre, en 2030, 30Twh.

Source de l’article dechetcom.com l Auteur Sylvia Baron l Le 7 juillet 2017