Gaz vert : les grandes ambitions du français Vol-V

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Cette PME spécialisée dans l’éolien et le solaire compte déjà 7 projets de biométhane autorisés.

Le biométhane, Cédric de Saint-Jouan y croit dur comme fer. Petit entrepreneur des énergies renouvelables, ce passionné de la cause environnementale est engagé à fond dans l’aventure. « Nous allons vivre la révolution du gaz vert ! Nous sommes des pionniers », s’enthousiasme cet élu (sur une liste citoyenne) au conseil municipal de Montpellier.

La construction de deux installations près de Quimper et près d’Amiens annoncée avant la fin de l’année

Vol-V, la société qu’il a créée à la fin des années 1990 avec deux amis, Arnaud Guyot et François Bouffard, se positionne en tout cas résolument sur cette nouvelle filière. Avec 7 projets déjà autorisés, elle revendique le plus gros portefeuille en France dans ce domaine. « Ces projets, dont le démarrage s’étalera entre fin 2016 et fin 2018, représentent une production de 126 gigawattheures par an, correspondant à la consommation de plus de 10.000 foyers. Et un investissement de 63 millions d’euros », précise Cédric de Saint- Jouan. La construction de deux installations doit commencer avant la fin de l’année, près de Quimper et près d’Amiens. Cédric de Saint-Jouan espère en outre obtenir 5 à 6 nouvelles autorisations par an – dont deux dans les semaines à venir.

Vol-V a commencé par se développer dans l’éolien, en Allemagne, puis en Espagne, puis en France, sous le nom de Ventura. Après avoir cédé une partie de leur portefeuille à Theolia, en 2009, les trois fondateurs ont poursuivi leur activité éolienne, tout en se diversifiant dans le solaire photovoltaïque et la biomasse. En 2010, ils ont aussi ouvert le capital de Vol-V à Mirova, un FCPR géré par Natixis Environnement et Infrastructures, à hauteur de 20 %.

« Nous nous sommes tournés vers le gaz vert dès 2010, en effectuant le choix du biométhane dès l’origine : c’est une énergie stockable, produite en France, sans intermittence, non délocalisable », énumère Cédric de Saint-Jouan. Vol-V développe des projets de grande taille, dits « territoriaux », mixant la méthanisation de déchets agricoles et de déchets issus de l’industrie agroalimentaire. Des projets complexes, pour lesquels la société veut capitaliser sur l’expérience. « Notre force, c’est d’industrialiser les process », poursuit-il.

Vol-V emploie aujourd’hui 35 personnes et réalise 17 millions d’euros de chiffre d’affaires, grâce à la vente de l’électricité produite par ses installations éoliennes (50 MW) et solaires (10MW). En attendant les premiers méthaniseurs.

Source de l’article Les Echos | Auteur Anne FEITZ | Le 17 Septembre 2015