Développement du biométhane en France
A la fin août 2019, parmi les 100 centrales de production de biométhane en service en France, on dénombrait 71 projets d’agriculteurs autonomes ou en groupement. Mais aussi 24 unités issues d’installation de valorisation des déchets. Et des unités de traitement de déchets ménagers, ISDND, stations d’épuration des eaux usées. Celles-ci, en lien très étroit avec les collectivités territoriales. Mais aussi, 5 unités de méthanisation industrielle à intrants à la fois issus de l’agroalimentaire, de déchets des industries et des collectivités.
Croissance du développement du biométhane en France
La filière biométhane connaît aujourd’hui une croissance soutenue créatrice d’emplois locaux. Que ce soit lors de la construction des unités de méthanisation ou en phase d’exploitation. Ainsi, nous estimons que les projets en cours de développement représentent plus de 3 Mds€ d’investissement futurs. Et plus de 3 000 créations d’emploi dans la filière. Également, en cette fin d’année 2019, sa dynamique est impactée par le foisonnement d’enjeux réglementaires. PPE, Loi Energie-Climat, Loi Economie Circulaire, Consultation CRE qui consacrent et en même temps perturbent les projets en cours de développement.
Rappelons ici que la méthanisation territoriale est bien plus qu’une source d’énergie renouvelable
Elle fournit directement des services quantifiables à la collectivité. Ces derniers sont autant «d’externalités positives» de nature sociale, économique, agronomique et écologique. D’une part, la méthanisation permet de valoriser localement les déchets organiques d’un territoire. Tout en générant une baisse de leur coût de traitement et une réduction de leur impact carbone. D’autre part, les digestas issus de la méthanisation facilitent la transition agroécologique des exploitations agricoles. Cela, en substituant, à moindre coût, des amendements ou fertilisants organiques aux engrais chimiques majoritairement utilisés. Enfin, seule source mature pour la production de gaz vert en circuit court, la méthanisation favorise la lutte contre le dérèglement climatique.
La méthanisation contre le dérèglement climatique
En limitant les émissions de CO2, cela contribue au maintien des infrastructures gazières en place. L’intérêt pour les différents usages du biométhane s’est d’ailleurs affirmé. Notamment grâce à sa capacité à contribuer hic et nunc à la mobilité verte. Que cela soit sur terre ou sur mer, qui commence à être reconnue et soutenue. Aussi, sur tous ces sujets, de nombreux groupes de travail sont à l’oeuvre pour concilier vertus environnementales et sociétales de la méthanisation et optimisation économique dans le long terme.
Dans ce contexte, il s’agit de se donner la stabilité nécessaire. Cela, dans le but de permettre à la filière française de croître avec régularité et de gagner en compétences, en expertise et en compétitivité. Mieux mesurer les bénéfices de la méthanisation (les «externalités positives») pour nos territoires et notre économie. Mais aussi, mieux les faire connaître pour qu’ils soient mieux pris en compte. Ces éléments sont au cœur de nos actions et réflexions. Comme l’est notre volonté de participer aux côtés des pouvoirs publics à une réflexion collective sur les évolutions réglementaires à mettre en oeuvre. Enfin, l’enjeu pour la France est de transformer l’objectif national fixé aujourd’hui à 10% de la consommation de gaz renouvelable en 2030, soit une production annuelle de 40TWh, en ardente obligation.
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